Bonjour ! L'histoire que j'ai postée récemment allant à l'encontre des règles du forum et m'étant impossible de le supprimer ou de le modifier, je viens avec un nouveau chapitre que je viens d'écrire (je ne sais pas d'où cette inspiration m'est venue) et j'espère que vous apprécierez. J'attends vos commentaire pour me dire votre avis, ce que vous aimez, ce que vous n'aimez pas et même ce que vous voudriez que j'ajoute pour les prochain chapitres !
L'escalade
Se regardant toujours dans les yeux, elles se rapprochèrent du petit local puis jetèrent un œil à l’intérieur en écartant la porte. L’intérieur était petit, sombre et un peu glauque. Il y avait un petit tout les compteurs électriques des machines et des séchoirs ainsi qu’une table sur laquelle étaient posés un ordinateur antique et une tonne de paperasses.
« Je ne savais pas qu’une laverie pouvait se révéler si compliquée. » lâcha Laura dans le silence.
Lola lui jeta un regard mauvais que Laura lui rendit bien.
« Qu’est-ce que tu en penses petite pute ? On règle ça là-dedans ? Siffla l'étudiante en s’échauffant les doigts.
-Ça me semble parfait. Il faut juste s’assurer d’en avoir terminé avant que la gérante ne revienne.
-Ne t’inquiète pas pour ça, j’ai bien l’intention de te botter le cul rapidement.
-Ce ne sera pas si facile pour toi, mais ça le sera pour moi.
-Ferme ta gueule salope.
-Toi d’abord salope. »
Les deux jeunes femmes semblaient en proie à un état proche de la folie furieuse. Pourtant toutes les deux à peu près normales dans la vie de tous les jours, elles se regardaient maintenant avec une haine indicible alors que ce genre de chose ne leur arrivait jamais. Mais il semblerait que ces deux femmes, que tout semble opposer, soit tombées mutuellement sur leur total Némésis. Toutes deux avaient commencées quelque chose et maintenant, elles n’avaient aucune envie d’être la première à arrêter… Et qui sait où ça les mènerait.
Après s’être insultée de salope plusieurs fois tour à tour, elles firent un pas en avant au même moment pour pénétrer dans la minuscule pièce qui leur servira de cage de combat. Les yeux dans les yeux elles pivotèrent pour pouvoir entrer en même temps. L’entrée étant exiguë, leurs seins, un peu plus fermes pour Laura, se frottèrent à travers leur vêtements et leur genoux se heurtèrent. Elles continuaient de se murmurer des insultes mais à voix basse maintenant. Laura ferma la porte et actionna le verrou de mémoire. De mémoire car elle ne pouvait presque plus rien voir. Seul l’ordinateur éclairait légèrement la pièce avec les boutons lumineux de la tour de contrôle.
Dans le noir, les deux rivales se faisaient face et toutes deux haletaient. Laura leva instinctivement la main et elle ne tarda pas à rencontrer celle de Lola. Leurs doigts s’entrelacèrent à nouveau après avoir gesticulés pour maximiser leur prise. L’étudiante choisit d’attaquer à ce moment-là. Avec sa main libre, elle empoigna une touffe des cheveux blonds de Laura qui poussa un cri de surprise. Elle ne s’attendait pas à ça, s’étant préparée à un nouveau concours de force comme plus tôt. Mais Lola semblait désirer passer à la vitesse supérieure. La militaire ne se fit pas prier et elle empoigna à son tour un paquet de cheveux noirs. Lola grogna. Toutes deux enroulèrent leur main dans les cheveux de l’autre de sorte à tordre la tête de leur adversaire. Toutes deux poussaient maintenant un grognement continu qui devenait parfois un début de cri.
« Aller viens ! » s’impatienta Lola en tirant d’un coup sec vers le bas.
Laura répondit par un grognement plus prononcé encore puis par un corps perdu. Son corps se pressa contre celui de son adversaire, une jambe entre les siennes. Leur têtes, toujours gênées par la main de l’autre nouée dans leur cheveux, se heurtèrent au niveau du front. Pendant quelques seconde, elles tentèrent de pousser l’autre avec leur corps tout en essayant de broyer la main de l’autre. Puis elles se lâchèrent les mains et commencèrent à se frapper en poussant des cris aiguës. Elles finirent par heurter la table et tombèrent dessus, écrasant les papiers, les faisant tomber au sol. Par un exploit, elles réussirent à grimper sur la table, bousculant l’ordinateur et faisant tanguer le bureau dangereusement. Elles se dépêtrèrent des cheveux de l’autre et entreprirent de se griffer avec leur ongles mais c’est moins la peau que les vêtements qui en pâtirent. En plus des grognements, des ahanements et des bruits de la table qui tanguait, des craquements de linge qu’on déchire s’ajoutèrent au bazar. Dans leur boule de rage, elles finirent par chuter lourdement au sol sans s’arrêter de se battre. Elles roulèrent dans la minuscule superficie de la pièce tout en labourant la peau de l’autre là où il n’y avait plus de vêtements et vinrent se cogner contre la porte.
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Béatrice s’arrêta au céder le passage et regarda des deux côtés avant de prendre à gauche. Elle n’était pas allé chez elle. Elle n’avait fait qu’un tour de pâté de maison et revenait à la laverie. Elle avait senti quelque chose entre ces deux demoiselles. Elles semblaient plongées dans quelque chose de plus qu’un simple jeu. Béatrice avait senti l’échange d’énergie féroce entre elles et cela avait suffit à la mettre dans tout ses états. Si seulement elle pouvait assister à nouveau à une scène comme celle d’il y a trois ans ! Elle se gara de l’autre côté de la rue, un peu plus loin de sa place habituelle pour approcher plus discrètement. Il était hors de question qu’elle les interrompent encore une fois, elle s’en voulait déjà assez. Mais elle s’était rattrapée, du moins l’espérait-elle, en leur laissant le local. Il n’ y avait rien à voler là-dedans et de toute façon, Béatrice s’en fichait. Elle s’approcha de son propre établissement comme si elle allait le cambrioler. Elle ne vit personne à travers la grande vitre où était peint son logo, un petit pingouin bleu qui invitait tout le monde à venir laver son linge dans une des cinq laverie Pinguipropre. Parfois elle avait honte de ce Pinguiprore mais l’affaire marchait alors même qu’elle n’avait jamais prit l’affaire au sérieux. Après s’être assurée qu’il n’y avait personne dans la laverie, son cœur s’agita et se mit à culbuter sa poitrine osseuse avec force. Béatrice ouvrit la porte, le petit ding retentit mais il était à peine perceptible. Couvert par des cris, des grognements, des ahanement. Des bruits de cou, des bruits de ferraille…
Béatrice dut s’appuyer contre une de ses machines à laver. Deux jeune femmes étaient en train de se battre dans sa laverie ! Encore ! Elle devait remercier le ciel pour ça ! Elle…
Elle se reprit en passant deux mains dans ses cheveux blonds et légèrement grisonnants. Il ne fallait pas qu’elle perde son sang-froid où elle allait encore tout faire foirer.
Reste calme, Béa, reste calme, tu...
Un gros BANG ! la sortit brusquement de ses pensées et la fit sursauter. Le combat ne s’était pas arrêter, les deux filles avaient juste dû frapper quelque chose dans leur lutte. Béatrice soupira et fit quelques aller-retour entre la porte du local et la machine sur laquelle elle s’était appuyée puis sortit de la laverie d’un pas fébrile, tremblante. Elle regagna sa voiture, manquant de se faire écraser alors qu’elle traversait la route, et s’installa au volant. Puis elle réfléchit quelques instants. Elle devait faire vite. Elle sortit de sa voiture, traversa à nouveau, et ferma la porte d’entrée de son établissement à double-tour. Hors de question que quiconque vienne gâcher la fête, ce serait trop triste. Elle regagna sa voiture et démarra en trombe.
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La bagarre entre Laura et Lola n’avait pas baissée en intensité depuis l’instant où elles avaient commencées. Se roulant toujours par terre en usant de la voix, des coups et de leur ongles, les deux continuaient inlassablement de se détruire mutuellement. Lola adorait ça ! En tant que gothique elle avait toujours aimé les choses un peu glauque comme le sang, les vampires, le métal, les têtes de morts et tout le toutim. Puis assez récemment, les pratiques sado-masochistes avaient été son nouveau dada mais elle s’en était vite lassée. Les hommes avec qui elle avait essayé l’ennuyait très vite. Ils se laissaient dominer, il n’y avait aucun enjeu, aucun plaisir à maltraiter une loque humaine capable de se plier à tout vos désir. Dans une sorte de club où on pratique ce genre de déviance, Lola avait même vu certains hommes supplier leur « maîtresses » de leur mettre de grands coups de pieds ou genoux dans les parties. Ou encore de se faire fouetter. Et bien pire encore.
Lola en était sortie médusées et un peu sous le choc. Mais elle avait quittée ces lieux avec une certitude : elle avait été plus excitée par les grandes et plantureuses femmes qui mettaient les fameux coups de pieds que par ces hommes qui les subissaient. Devait-elle en conclure qu’elle était finalement une lesbienne ? Cela n’était pas impossible et l’idée n’avait jamais dérangée Lola. Elle avait déjà embrassée sur la bouche certaines de ses rares amies et s’était déjà masturbée sur du porno lesbien alors pourquoi pas ?
Mais avec ce qui se passait en ce moment, avec cette Laura, ce n’était pas de l’excitation sexuelle qu’il s’agissait. C’était autre chose, une sorte d’esprit de compétition mais dans une version plus intense, plus acérée. Elle voulait se battre avec cette fille jusqu’à la fin et elle n’était même pas sûre de vouloir que ça se finisse un jour. Lola ne sentait presque pas la douleur. Où plutôt elle l’a sentait mais à peine, comme si sa haine, sa rage, son envie de battre cette soldate, anesthésiait ses sens, même les plus primales comme celui de la douleur. Pour imager, elle semblait être devenue une sorte de chien de combat qui, dans la rage de la bagarre, ne pensait à rien d’autre à part se battre. Et cela semblait pareil pour Laura. Elle non-plus ne s’arrêtait pas, elle aussi devenait de plus en plus hystérique à mesure que leur lutte, leur rage grandissait. La plupart si ce n’est tout les humains censés de la terre ce seraient arrêtés au bout d’un moment. Bien avant le quart d’heure de bagarre. Mais elle et Laura étaient maintenant en train de se battre et de se rouler par terre depuis au moins dix minutes maintenant, si ce n’était plus et aucune n’avait réussie à prendre le dessus sur l’autre. Elles roulaient, inlassablement, les jambes emmêlées en se donnant des coups de poings, des gifles et en se griffant les épaules et le dos. Elles s’étaient même mises à se mordre. De part la petite taille de leur surface de combat, elles étaient obligées de faire des aller-retour entre la porte d’entrée et le dessous de la table dans leur roulade, bousculant presque à chaque fois la chaise qui servait à la gérante à poser son cul pendant qu’elle trifouillait on ne savait quoi sur son ordinateur ou ses papiers.
Lola avait chaud et sentait qu’elle avait perdu une de ses chaussures dans la bataille. Avec ses ongles de pieds, elle essayait de labourer les jambes de sa rivale qui elle, s’était mit en tête de l’étrangler faisant naître une pointe de peur parmi le fouillis des émotions de son adversaire. Lola arrêta aussitôt ses griffures et porta ses mains à son cou mais celles de Laura y étaient solidement fixées. Alors elle décida d’attaquer avec les mêmes armes.
Les deux jeunes femmes, chacune sur un flan, s’étranglaient maintenant mutuellement en poussant des bruits de gorge étouffés et sentant leur visage se gorger de sang, leur yeux s’exorbiter. Pendant ce temps, leur ventre étaient plaqués l’un contre l’autre échangeaient de la sueur tandis que leur jambes, telles quatre pythons affamés, s’enserraient mutuellement dans un fouillis de chair et de jean. En utilisant toutes ses forces pour étouffer Laura, Lola plia les bras ce qui eut pour effet de rapprocher leur visage et dans la mesure où Laura fit pareil, leur nez n’étaient plus qu’à quelques centimètres de se toucher.
Lola regrettait qu’il fasse si noir. Elle aurait aimée voir le visage de cette si fière soldate à ce moment. Mais refuserait de voir son propre visage. Elle avait l’impression qu’il allait exploser. Comme pour exaucer son souhait, l’écran de l’ordinateur choisit ce moment-là pour s’allumer et diffuser une lumière fantomatique dans la pièce maintenant surchauffée par les ébats haineux des deux jeunes femmes. Lola et Laura se regardèrent profondément dans les yeux, de la haine brûlante dans le regard. Le visage de Laura était méconnaissable. Rouge, presque cramoisi, ses yeux semblait enfoncés dans leur orbite alors qu’une énorme veine barrait son front. Lola imagina qu’elle devait être dans le même état. Malgré leur douleur, elles continuèrent de se regarder fixement, arrêtant même d’hoqueter. La bouche close et le visage résolu malgré la douleur et la haine, elles semblaient vouloir, par la simple force de leur regard, montrer à l’autre qu’elle étaient prêtes à aller jusqu’au bout.
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Béatrice était dans sa cave, chez elle, au milieu du fatras de son mari. Cachée parmi des planches en bois, les cartons poussiéreux, la chaudière et les pots de peinture c’est ici qu’elle avait installée ce qu’elle appelait son repaire secret. Armée d’un simple ordinateur portable dernier cri, elle suivait en direct ce qui se passait dans son local grâce à la web cam cachée de son vieil ordinateur. Elle avait appris à le pirater et telle une véritable hackeuse pouvait contrôler son deuxième PC à distance. Tout ce qu’elle espérait c’était que la soudaine lumière produite par l’écran qu’elle avait été contrainte d’allumer pour démarrer le direct n’allait pas déranger les deux combattantes. Celles-ci se trouvaient au milieu de la pièce, sur le sol, les mains en étau autour du cou de l’autre. Béatrice laissa échapper une exclamation silencieuse. Elles en étaient déjà à là ! Béatrice avait surtout le visu sur le dos de celle qui avait les cheveux clairs mais pouvait voir le visage de la brune assez distinctement. La qualité était au rendez-vous car Béatrice avait mit un point d’honneur à se procurer la web-cam la plus performante du marché. Elle l’avait commandée et l’avait attendu trois semaines à cause de divers problème d’adresse mais elle n’était pas déçue. Malgré l’ancienneté de la machine de son local, la qualité d’image était plus que satisfaisante, et même si la vision infra-rouge donnait d’étrange couleur aux deux corps qui gesticulaient lentement par terre. Les deux jeunes femmes étaient d’ailleurs dans un bel état ! Le dos de la blonde était couvert de griffure, dont une qui semblait plus profonde que les autres et son haut était si déchiré que son soutien-gorge était plus que visible. Il semblait qu’une de ses jambes nues saignait aussi abondamment et Béatrice devina que ce devait être là le résultat des ongles de pieds de sa rivale, la brune. Le visage de celle-ci semblait déformé, gonflé sous l’effet de la pression des mains de la blonde et on pouvait deviner la couleur qu’il avait même avec la teinte verte que lui donnait l’infra-rouge. Sa lèvre inférieure était fendue et du sang lui barbouillait le menton tandis qu’une arcade sourcilière ouverte s’occupait de salir le côté gauche de son visage. Ses pupilles rendues blanche par la web-cam ne lâchaient cependant pas une seconde ceux de son adversaire et Béatrice ne percevait aucun hoquet, aucun bruit d’ailleurs venant des jeunes femmes. Elles se contentaient juste de s’étrangler, en silence, en se fixant, jusqu’à ce que l’une d’elle, ou les deux, n’y laisse sa peau.
Béatrice s’appuya contre le dossier de sa chaise de bureau, le cœur battant la chamade. Elles allaient s’entre-tuer ! Devait-elle les laisser faire ça ? Béatrice avait perdu le contrôle de la situation et ne savait comment réagir. Elle devait appeler les flics pour qu’ils interviennent mais en même temps, elle adorait ce qu’elle voyait !
